Aqui fica a homilia do frei Eugénio sobre a Assunção (com algumas referências a um vitral da igreja onde se encontrava e de que não temos imagens, mas que não será, por certo, muito distante do ícone ao lado).
Desculpem por ser em francês mas se tiverem questões façam favor.
Nous sommes en train de fêter l’Assomption au Ciel de la Vierge Marie.
Mais si nous cherchons dans le Nouveau Testament une référence à la mort et à l’assomption de Marie nous ne trouvons aucune.
L’évangile que nous venons d’entendre nous présente tout simplement la visitation de Marie à Elisabeth.
Selon la croyance dans l’assomption de Marie, son corps n'a pas connu la corruption qui suit la mort; il n'est pas resté dans le tombeau.
Marie ressuscitée a été transportée au ciel par les anges.
Mais cette croyance ne repose sur aucune base scripturaire.
Qui nous permet donc de prêcher sur l’assomption de la Mère de Dieu, si nous n’avons aucune référence dans l’Ecriture ?
Nous pouvons prêcher seulement à partir de 1950, parce qu’elle est devenue object d’une définition dogmatique de l’Église Catholique ?
Mais bien avant le dogme de l’Église catholique il y a des sources qui montrent que les chrétiens au V.ème siècle célébraient déjà cette croyance dans la fête de la Dormition de la Mère de Dieu
Et, nous mêmes, ici dans cette église de Notre Dame du Rosaire ou nous sommes, nous avons une belle attestation que déjà les premières générations de dominicains qui priaient et prêchaient le rosaire, célébraient le mystère de l’Assomption de la Vierge Marie. C’est un de ces vitraux qui tout au tour de l’église représentent les mystères du Rosaire. L’assomption c’est de dernier ici à gauche.
La dénomination chrétienne-orientale de cette fête - Dormition ( en grec kimisis )- c’est un beau mot qui veut dire une mort sans souffrance, dans un état de paix spirituelle.
(Le mot cimetière (koimeterium) exprime d'ailleurs la même idée de sommeil provisoire.)
L'écrivain français Joris-Karl Huysmans, après sa conversion, l’exprime d’une belle manière : « La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition. »
C’est une longue et vivante Tradition de l’ Eglise d’Orient et d’Occident qui nous permet de célébrer et de prêcher sur ce mystère de la foi : la Dormition ou l’Assomption de la Mère de Dieu.
Les traditions ont parfois une manière imagée ou poétique de nous communiquer un enseignement.
Selon une tradition que Grégoire de Tours mentionne, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de Vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage.
Miraculeusement, les apôtres reviennent de différents endroits où ils étaient partis prêcher, afin de l'entourer.
Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère.
Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers.
Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.
Dans notre église, l’artiste du vitrail a certainement été influencé par cette tradition, en mettant les apôtres autour du tombeau de Marie.
Une autre tradition, celle-ci de l'Église de Jérusalem dit que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard.
Malheureux Thomas dans sa renommé de n’arriver jamais à temps !
À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent qu'elle a été emportée au ciel.
Qu’est-ce que l’Assomption de la Mère de Dieu Marie peut apporter à nos vies ?
Dans cette fête de la Dormition – Assomption nous pouvons rencontrer une double signification exprimée dans une phrase chantée aux vêpres de la liturgie orthodoxe:
«La source de vie est mise au sépulcre et son tombeau devient l'échelle du ciel».
La première partie de la phrase «la source de vie est mise au sépulcre» - indique que nous commémorons la mort de la sainte Vierge.
En acceptant qu’elle soit la mère du Fils de Dieu, la liturgie la présente en tant que source de la Vie nouvelle qui est Jésus.
Elle est mise au tombeau après une vie pleinement acceptée par Dieu.
Elle a subit les troubles -et quels troubles- d’une mère, mais tout ce qu’elle vivait l’unissait de plus en plus à son Fils et à son projet de libération de l’humanité.
Pleinement humaine elle subît la mort, comme son Fils.
La deuxième partie de la phrase dit : «.. et son tombeau devient l'échelle du ciel".
Son corps ne connaîtra pas la corruption, comme celui de son Fils. Elle sera pleinement ressuscitée et conduite à la droite de son Fils dans la gloire.
Des textes liturgiques chantent:
Ô étrange merveille
la source de vie est mise au sépulcre
et son tombeau devient l'échelle du ciel
réjouis toi Gethsémani, temple sacré de la Mère de Dieu
exclamons-nous, croyants, avec l'archange Gabriel :
"réjouis toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi"
lui qui, par toi, accorde au monde sa grande miséricorde
Car, en Marie, la nature humaine a atteint sa fin.
Avec Marie, c'est le genre humain qui est emporté et reçu au ciel.
Dans la liturgie, Marie nous est présentée comme un signe réconfortant qui nourrit notre espérance.
En elle nous contemplons notre propre destinée, et nous relançons notre marche à travers les joies et les tristesses, la santé et la maladie, les hauts et les bas, du temps présent, vers la vie pleinement heureuse, ou la mort, le manque d’amour et la souffrance n’aurons plus de place, où Dieu nous attend pour « essuyer toute larme de nos yeux » .
Sur ce chemin, nous savons que le secours de Dieu ne nous fera pas défaut.
Ce parfait épanouissement de la grâce de Dieu en Marie, que nous admirons le 15 août, peut nous suggérer quelle pourrait être la ligne de croissance spirituelle de chacun de nous en faisant fructifier les dons que le Seigneur nous donne.
Peut-être le mystère de l’Assomption de Marie peut-il nous aider à entrevoir un peu le projet de Dieu quand nous ne l’entravons pas.
(Eugénio Boléo op)
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