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Deux manières de faire mémoire
La Parole de Dieu
« Levé de table, Jésus se met à laver les pieds de ses  disciples. »
Évangile selon saint Jean, chapitre 13, versets 4-5
La méditation
L'évangile d'aujourd'hui commence dans un climat  d'exceptionnelle majesté. Au début du repas qui va se terminer par l'institution  de l'eucharistie, Jésus déclare qu'il vient de Dieu et qu'il retourne à Dieu.
Or, bien que sachant cela, il se lève de table pour faire ce qui, en ce  temps-là, était une tâche de serviteur : il quitte son vêtement, remplit d'eau  une bassine, s'agenouille devant chacun de ses apôtres, lui lave les pieds et  les essuie avec un linge dont il a pris soin de se ceindre. L'intention se  laisse facilement deviner. Jésus veut conférer aux services les plus obscurs une  dignité spirituelle que, spontanément, nous ne donnerions qu'aux actions  éclatantes. Et il ajoute qu'il a fait cela pour nous donner un exemple afin que  nous aussi, nous fassions les uns pour les autres ce qu'il a fait lui-même.
Vient ensuite l'institution de l'eucharistie. Jésus, sachant que Judas  va le livrer, prend les devants pour se livrer lui-même. "Prenez et mangez, ce  pain est mon corps qui est pour vous". "Prenez et buvez car cette coupe est la  nouvelle Alliance mon sang. Faites cela en mémoire de moi". En tout cela, il  nous apparaît comme exerçant sur les événements une maîtrise absolue.
Or, quelques heures plus tard, il supplie son Père d'écarter de lui  cette coupe et sombre ensuite dans la déréliction du "Mon Dieu, mon Dieu,  pourquoi m'as-tu abandonne?". Comment expliquer ce revirement? Par l'excès  d'amour filial et fraternel qui a poussé le Fils de Dieu à se conduire à notre  égard comme un berger qui entrerait lui-même dans le fourré dont les épines  emprisonnent ses brebis. 
 
 
 
          
      
 
  
 
 
 
  
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